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Photo du rédacteurStéphanie Landouer

La résilience, c'est quoi ce gros mot ?

Je dois faire une confession. Longtemps, il a fallu que je cherche dans le dictionnaire ce que signifiait ce mot : résilience. A chaque fois que je le croisais au fil de mes lectures, je faisais un blocage : "résilience", c'est quoi déjà ce truc là ?


Le dictionnaire Larousse définit ce mot comme suit : Aptitude d'un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques.

Il est de compréhension commune maintenant que le traumatisme n'est pas uniquement défini par un événement unique marquant, il peut être aussi constitué d'un ensemble d'expériences ou de comportements répétitifs apparemment anodins, qui finalement laissent des traces.

Etant donné que je suis connue dans ma famille pour avoir l'esprit de contradiction, et au vu de ces différentes données, il paraît complètement normal que je veuille ignorer et refuser d'intégrer la signification de ce mot résilience.


Toutefois, comment "se construire et vivre de manière satisfaisante" si on refuse de mettre le nez dans ce qui fâche ? Alors, à un moment, soit on retrousse ses manches et on y va, soit on fait du sur place. J'ai donc appris, avec le temps, à accepter de me rappeler de la signification du mot résilience.


Avec ce qui nous est tombé dessus ces derniers mois, il me semble important de connaître la résilience. Le traumatisme global auquel nous faisons face, assumé ou pas, accepté ou pas, ressenti ou pas, conscientisé ou pas, devra laisser place tôt ou tard, à la résilience.


Boris Cyrulnik est un neuropsychiatre bien connu pour les nombreux ouvrages qu'il a écrits sur le thème de la résilience. Il est un peu celui qui a contribué à ramener ce concept psychologique dans le vocabulaire courant. Interrogé sur la crise du Coronavirus, il estime que la résilience passera par le renforcement de l'importance apportée au tissage du lien social. Il prévoit un effort collectif pour que nous réapprenions à vivre ensemble.

Toutefois, rappelez-vous, le traumatisme n'est pas le même pour tous. Il y a ceux qui ont perdu un proche et qui n'ont pas pu lui dire au revoir. Il y a ceux qui ont été enfermés dans un foyer aimant et sécurisant. Il y a ceux qui ont dû rester sous la coupe de leur bourreau. Il y a ceux qui ont travaillé d'arrache-pied, portés aux nues, et qui retomberont dans l'oubli aussi vite. Il y a l'individu et il y a la collectivité, chacun avec son traumatisme, plus ou moins lourd, plus ou moins présent, plus ou moins prêt à être abandonné sur le bord du chemin pour pouvoir participer à l'effort de reconstruction, individuel, et collectif.


La résilience individuelle ... Est-elle réelle ? Est-elle palpable ? Pour ce qui me concerne, elle n'est pas encore atteinte, elle est en devenir.

La résilience collective ... A quel prix s'élèvera-t-elle ? Quand sera-telle installée ? Sera-t-on vraiment dans la résilience comme on l'entend : "aptitude d'un individu (ou d'une collectivité) à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques ... Il est trop tôt pour le dire.


Pensez-vous être vous-même dans un processus de résilience ?

N'hésitez pas à partager la façon dont vous avancez pour vous réinventer après cette épreuve.

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